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Trouble déficitaire de l'attention | Derni�re Modification: 07-12-2015Imprimer cette page |
!!! Attention !!! | |
Hyperactivité Hyperkinétisme Agitation Distraction Impulsivité | Anxiété Retard scolaire Troubles du comportement. |
« Mon enfant ne tient pas en place !»
Voilà un constat et une plainte de plus en plus fréquents en consultation tant les conséquences de ces troubles du comportement sur l’enfant, sa famille, son entourage et sa scolarité peuvent être importantes.
Et en filigrane, se profile la question de l’ « hyperactivité » et de l’ « hyperkinétisme » dont on parle tant dans les médias et dans les cours de récréation. Ce diagnostic existe-t-il réellement ou est-ce une invention des médias et des médecins ?
En réalité, 3 à 6% des enfants en âge scolaire (majoritairement des garçons) présentent un ensemble de symptômes, de façon stéréotypée et envahissante, au point que cela entraîne toute une série de conséquences dans leur vie familiale, dans leurs apprentissages et surtout dans leur bien-être et leur développement personnel.
2- Hyperactivité:
3- hyperactivité et inattention combinés
Ces symptômes peuvent se poursuivre dans l'adolescence et la vie adulte.
Le TDA/H est une maladie, probablement congénitale et donc héréditaire. Il n'est pas provoqué par un choc psychologique, par une mauvaise éducation, un mauvais encadrement scolaire, trop d'écran d'ordinateur ou de télévision. Secondairement, l'éducation, le soutien, l'encadrement, trop de télévision.... jouent un grand rôle dans l'évolution de la maladie.
Un bilan précis, complet est nécessaire.
La plupart des situations sont complexes :
Un enfant peut être naturellement, « constitutionnellement » nerveux et distrait, et éprouver de réelles difficultés d’apprentissage.
Sa distraction ne l’aide pas et ses résultats sont donc insuffisants. Pour ne pas perdre la face, il fanfaronne et chahute en classe. Du coup, son enseignante l’a pris en grippe. Il n’aime plus aller à l’école et se dispute tous les jours avec ses parents au moment des devoirs qui prennent des heures. Ceux-ci le croient paresseux et lui font sans cesse des reproches.
Il finit par perdre tout à fait confiance en lui et même à déprimer…
Le traitement sera de préférence multi-modal. Chaque enfant est différent : il devra donc être établi au cas par cas et réévalué régulièrement.
La réussite du traitement dépend de la qualité du suivi !
Il convient d'aider l’enfant dans ses apprentissages, d’expliquer à son enseignante, ses parents, ses frères et sœurs, la nature de ses difficultés, d’améliorer sa confiance en lui et son contrôle moteur.
En fonction de l'importance des plainte, le médecin est parfois amené à utiliser également des médicaments qui, s’ils apportent rarement une solution définitive, permettent souvent de rendre possible les autres parties du traitement et d’enclencher une amélioration.
Les médicaments les plus efficaces ne sont pas des calmants mais au contraire des « psycho stimulants ». Il s’agit essentiellement de la « rilatine » et de ses dérivés à longue durée d’action. Contrairement à ce qu’on peut parfois entendre ou lire, la rilatine n’est pas un médicament dangereux ni une drogue : elle est effectivement considérée comme un stupéfiant mais n’entraîne pas de dépendance ni d’accoutumance. Quand l’indication est bien posée et si le traitement est suivi régulièrement, elle est souvent efficace et bien tolérée.
En Belgique, on trouve également depuis quelques mois un nouveau médicament, le Strattera, qui a un mécanisme d'action différent de la rilatine et peut donc constituer une alternative intéressante si la rilatine et ses dérivés sont insuffisamment efficaces ou mal tolérés.
- Les médicaments n'agissent que tant qu’on les donne et ne font pas faire l'économie d'un "traitement de fond", surtout s'il y a des problèmes associés (difficultés d'apprentissage, trouble moteur, opposition, ...)
- • guidance éducative et/ou psychothérapeutique
- • logopédie
- • psychomotricité
- • rééducation de l'attention
- •Fixez leur de petits objectifs, réalisables.
- •Récompensez-les quand ils ont fait un effort.
- •Consacrez leur du temps, surtout en tête à tête. Ils sont toujours plus calmes quand ils sont seuls avec un adulte que dans un grand groupe. Ils ont besoin de passer de bons moments avec vous et de se prouver qu’ils sont autre chose que des « enfants difficiles ». Vous en avez besoin aussi.
- •Jouez avec eux .
- •Aidez-les à organiser leur activité.
- •Ne leur dites pas « non, arrête, … » sans cesse. Dites leur parfois oui.
- •Etablissez des priorités : tout n’a pas la même importance.
- •Choisissez deux ou trois comportements particulièrement gênants et insistez sur ceux-là : par exemple, les comportements dangereux, les repas, … et soyez plus tolérants à d’autres moments.
TDA/H et adolescence:
Le TDA/H est une maladie qui persiste à l'adolescence et l'âge adulte. 2/3 des personnes iront mieux avec le temps, mais 1/3 des adultes garderont des problèmes majeurs de comportement.
Les personnes soignées depuis longtemps, dans un entourage qui comprend la maladie, iront souvent mieux en grandissant. Les personnes qui posent de gros problèmes, sont les non diagnostiqués et les enfants qui n'ont pu recevoir un traitement adapté.
- troubles de la concentration
- angoisse
- perte d'emploi
- susceptibilité
- renvoi de l'école
- distractivité
- mauvais rendement
Attention de ne pas perdre l'estime de soi.
L'adolescence, moment déja très critique. Les échecs cumulés sont très dangereux et peuvent mener à un point de non retour. La perte de l'estime de soi mène à la dépression, au négativisme, à l'opposition, la contestation et bientôt la révolte.
Le TDA/H est une pathologie pédiatrique qui n'est pas bien connue par la médecine adulte. Les médecins vont voir les plaintes individuellement sans les regrouper sous un TDA/H. Les médecins vont même traiter les conséquences du TDA/H sans réaliser qu'il s'agit d'un TDA/H.
L'adolescence pouvant être très mouvementée, l'entourage risque de minimiser les symptômes de TDA/H en les associant à une crise d'adolescence.
Si l'enfant compensait bien son TDA/H grâce à son intelligence, son encadrement, son professeur; il peut arriver en secondaire sans diagnostic et alors voir son TDA/H noyé dans la masse des professeurs de secondaire et dans sa "crise d'adolescence".
Ne pas confondre inattention et hyperactivité avec paresse, manque de motivation et révolte.
Le TDA/H doit se traiter toute la vie de la même façon mais avec des approches différentes.
Etablir une bonne communication avec le jeune
Thomas Gordon identifie 12 freins à la communication que voici :
Donner des ordres, commander : (Cesse de te plaindre, réagis !) Suscite la résistance, le comportement contraire, enlève de la responsabilité au jeune.
Avertir, menacer : (Tu ne réussiras jamais ton année si …) Peut faire naître la rancœur, la colère, la révolte.
Moraliser, prêcher : (La vie n’est pas rose, tu devrais dire merci pour tout ce qu’on fait pour toi …) Fait naître un sentiment de culpabilité, peut inciter l’ado à s’ancrer davantage sur sa position, à se justifier, à se défendre.
Conseiller, donner des solutions : (Moi, à ta place, je …) Sous-entend que le jeune est incapable de résoudre seul ses problèmes. Risque d’infantilisation. Empêche l’ado de réfléchir et d’inventer ses propres solutions. Risque de conduire à la dépendance ou à la résistance.
Argumenter, persuader par la logique : (Tu as tort parce que …) Provoque une réaction défensive, une contre-argumentation. Amène parfois le jeune à se refermer sur lui-même et à ne plus écouter le message parental. Il risque de se sentir incapable, inférieur.
Juger, critiquer, blâmer : (ce n’est pas possible, tu le fais exprès !) Il n’y a que toi pour faire toujours les mêmes erreurs …) L’ado est à priori stupide , « nul », ce qui coupe la communication et risque de créer des micro-mythes : « De toutes façons, je suis un incapable, c’est ainsi et je ne peux pas faire autrement ».
Complimenter, approuver : (Tu as raison, ce prof est nul !) Peut être perçu, si utilisé à mauvais escient, comme du paternalisme, une façon hypocrite et détournée d’obtenir tel comportement.
Humilier, ridiculiser : (Superbe ton 2/20. Quel talent ! Tu as fait de ton mieux !) Le jeune peut ne pas se sentir aimé avec le danger de détruire son estime de lui-même. Provoque souvent des ripostes verbales et fait « monter » la température émotionnelle.
Psychanalyser, diagnostiquer : (Ton problème à toi …) L’ado peut se sentir frustré, mis à nu, découvert. Risque de rupture de communication par peur.
Rassurer, consoler : (Ca ira mieux demain…) Sentiment provoqué chez le jeune : l’incompréhension. Rassurer ne limite pas le danger parce que cela ne prend pas en compte la situation vécue par l’ado.
Enquêter, questionner : (Qui ? Comment ? Pourquoi ?) Pour éviter de répondre à « l’inquisition » parentale, le jeune utilisera des réponses évasives, dilatoires voire mensongères. Risque d’anxiété.
Dévier, blaguer, esquiver : (Tu es sûr ? Parlons d’autre chose …) Notre enfant peut croire que ses problèmes sont le fruit de son imagination, qu’ils sont banals, insignifiants, sans importance.
Le groupe www.tdah.be
est très interessant.